Violences conjugales
Donner l’alerte
Avant tout, même si cela peut sembler évident, il est essentiel de rappeler que les victimes, mais aussi les témoins de V.I.F. (Violences Intra Familiales) , peuvent à tout moment prévenir les forces de l’ordre en composant le 17.
Il existe aussi d’autres moyens pour alerter sans se faire entendre par l’agresseur, comme l’envoi d’un SMS au 114, la brigade numérique de la gendarmerie, le Portail de signalement des violences sexuelles et sexistes (PVSS) ou la plateforme gouvernementale arretonslesviolences.gouv.fr.
Parce que les enfants sont aussi malheureusement bien souvent les victimes ou les témoins de violences familiales, la ligne téléphonique 119 et le site allo119.gouv.fr permettent à ces mineurs de signaler une situation de violence ou à l'entourage de prévenir lorsqu’un enfant semble en danger.
Les victimes ne pouvant pas toujours donner l’alerte depuis leur foyer, épiées par leur agresseur ou coupées de tout moyen de communication, le dispositif « alerte pharmacie », qui a vu le jour durant le premier confinement, a été conservé. Les victimes peuvent ainsi se signaler discrètement auprès des pharmacies, mais aussi via des points de contact situés dans certains supermarchés, qui se chargent de leur donner toutes les informations utiles et de prendre attache avec les forces de l’ordre.
La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Élisa Moreno, a également insisté sur un point, le 30 octobre dernier, lors de sa réunion avec les associations: « Les femmes victimes de violences n’ont pas besoin d’attestation pour sortir et fuir le conjoint violent ». Par ailleurs, les membres des associations disposent d’une dérogation spéciale pour continuer leur mission et venir en aide aux victimes.
Se confier
Parce que les victimes, mais aussi les témoins, n’osent pas toujours signaler les violences et hésitent bien souvent à prévenir les forces de l’ordre, des numéros d’écoute sont également à leur disposition, comme la plateforme du 3919. Gratuite et anonyme, elle propose une écoute et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Durant cette deuxième vague de confinement, ces écoutants vont de nouveau pouvoir proposer aux victimes gratuitement des trajets Uber et des nuits d’hôtel pour qu’elles puissent plus facilement fuir leur agresseur.
Par ailleurs, afin de prévenir les violences et d’accompagner aussi les auteurs potentiels dans leur gestion des tensions, une permanence téléphonique a été instituée par la Fédération nationale des associations et des centres de prise en charge d'auteurs de violences conjugales & familiales (FNACAV) au 08 019 019 11.
Enfin, il est important de souligner que les gendarmes reçoivent une formation spécifique en matière de violences intra-familiales, notamment pour recueillir la parole des victimes.
En outre, un peu partout sur le territoire national, de nombreuses unités de gendarmerie, travaillant en lien avec les différents partenaires et les Intervenants sociaux gendarmerie (ISG) comme c'est le cas notamment à la brigade de gendarmerie de Fontenay-le-Comte les mercredi et jeudi.
Communiqué de presse de l'U.D.A.F. (Union Départementale des Associations Familiales)
On estime que près de 213 000 femmes âgées entre 18 et 75 ans subissent chaque année des violences conjugales.
L'U.D.A.F. rappelle les services et professionnels qui sont à votre disposition :
- le point info famille, porte d'entrée à toutes les questions, un soutien ponctuel pour continuer à avancer
- le conseil conjugal et familial, un accompagnement dans le domaine relationnel, affectif, conjugal et familial
- prévention et formation : les interventions en collèges et lycées sensibilisent les jeunes aux questions d'égalité homme/femme et de violences
Contacts :
Point info famille tél. 02-51-44-37-02 ou pointinfofamille@udaf85.fr
Conseil conjugal et familial tél. 02-51-44-37-03 ou conseilconjugalfamilial@udaf85.fr